[ english version below the french one ]
En transit.
Pourtant, ces quelques jours dans ma ville domiciliaire m’ont fait expérimenter un avant-goût de retour.
Arrivée dans l’appartement, où sont entreposées toutes mes affaires, je n’ai pu quitter mon sac. Telle une SDF (*), je ne peux accepter d’utiliser plus que ce qui a accompagné mon monde pendant 8 mois. Les vêtements que mon sac contient me suffisent, je sais où ils sont rangés, je sais ce dont j’ai besoin. J’ai trop peur d’élargir mon univers à un inconnu inutile et bien trop grand.
Marcher dans Paris. Ce mélange de très familier et de décalage. Je ne peux être étrangère dans ce monde aux recoins si connus. Mais je ne veux m’en imprégner complètement, j’ai trop d’appréhension ; la peur de perdre là d’où je viens et le chemin parcouru.
Au bout de quelques jours, pourtant, j’ai accepté de me laisser imprégner. D’apprécier cette richesse des endroits et des gens connus et aimés. Ce monde un temps laissé de côté, je l’avais tellement construit…
Le choc du retour, c’est celui là, celui de la confrontation de ma quête itinérante et de mon socle identitaire. La rencontre de l’éphémère et de la continuité, de l’attirance pour la nouveauté et de l’équilibre d’un monde familier, celle d’une extrème liberté avec l’énorme richesse de ce qui a été construit.
Qu’est ce que je garde, qu’est ce que je laisse, où vont mes pas désormais ?
(*) Je fais cette comparaison en souvenir d’une personne anciennement sdf que j’avais rencontré, mais peut etre en fais je a tort une généralité.
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Just a few days back in Paris. But those days made me experiment slighly how it feels to come back.
Walking in Paris. I cannot be a stranger in that town from which I know every single details. But I am feeling such out of line (offset ? (*)). I am to scared to let this world to get too close to me.
In my flat, where all my stuff are stored, I couldn’t unpack my bagpack. I don’t need anything more than what is inside it, I precisely know what I need for what purpose and where to find it. I dont want to open myself to the useless and much to big universe that surrounds me.
After a few days though, I accepted to let it go, to be fed by the richness of that familiar world I choosed in the past. That life I put aside for a while, I had built it…
The shock to come back is that one, the confrontation between my quest as a traveler and the base of my identity. The encounter between the ephemeral and the continuity, between the attraction for what is new and the stability of what is familiar, between a extrem freedom and the great richness of what has been built.
What do I keep, what should I leave, where are my steps heading now?…
(*) You are very welcome to correct my english and for this case, to tell me which solution is the appropriated one!