Le SGEN/CFDT a publié sur son site quelques réponses que le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation lui a faites suite aux interrogations qu’ont suscitées les annonces faites, lors de ses vœux, par Frédérique Vidal à propos des premières mesures qui devraient figurer dans la « loi pluriannuelle pour la recherche » (LPPR).
Un indemnité pour celles et ceux embauché·e·s à moins de 2 SMIC
L’annonce du recrutement des jeunes chercheur·euse·s à 2 SMIC minimum serait, en fait, une prise en compte de la totalité de la durée des posts-doctorats et la bonification d’un an pour la préparation de la thèse dans le recalcul des carrières des maître·esse·s de conférences comme c’est déjà le cas pour leurs collègues chercheur·euse·s et une indemnité dégressive pour celles et ceux qui n’atteindraient pas 2 SMIC après prise en compte de leur carrière antérieure.
92 millions € pour tous les personnels de la recherche
La ministre avait annoncé, pour 2021, une enveloppe de 92 millions d’euros pour la revalorisation des carrières des chercheur·euse·s ce qui, en moyenne, ferait 61€ par mois dans leurs poches. Mais le ministère aurait précisé qu’elle « s’appliquera bien à l’ensemble des personnels du périmètre de l’ESR, contractuels compris ». Si c’est bien le cas et si l’ensemble des personnels du périmètre de l’ESR comprend, dans la bouche du ministère, les personnels BIATSS, cette enveloppe sera encore plus discrète sur les feuilles de paye de chacun, en moyenne toujours.
Une pluriannualité de 7 ans ?
Au détour de ces précisions, on apprend que la pluriannualité serait prévue pour une durée de 7 ans et que la loi prévoirait que cette enveloppe de 92 millions d’euros soit reconduite tous les ans. Cette inscription dans la LPPR n’engagera pas vraiment les futurs gouvernements compte tenu du principe d’annualité budgétaire dans le droit français et de la primauté des lois de finances sur les engagements pluriannuels de l’État.
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