Mis à jour le 17 juin 2020
Le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche annonce l’annulation de la procédure de nomination du/de la président·e du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES) suite à l’avis du collège de déontologie qui pointe l' »apparence de conflits d’intérêts » dans la candidature de Thierry Coulhon, actuel conseiller auprès d’Emmanuel Macron sur les sujet éducation, enseignement supérieur, recherche et innovation :
« Indépendamment de toute appréciation sur les qualités des uns et des autres, une apparence de conflits d’intérêts peut naître de la candidature, à une nouvelle étape de la procédure, d’une personnalité qui avait, à un stade antérieur, reçu, dans le cadre de ses attributions, les candidats alors déclarés. L’éventuelle nomination à la tête d’une autorité administrative indépendante d’une personne qui exerçait immédiatement auparavant des responsabilités auprès des autorités du pouvoir exécutif est également de nature à susciter des hésitations. »
Thierry Coulhon avait en effet assisté à des entretiens informels avec des personnalités intéressées par le poste en sa qualité de conseiller de la présidence avant qu’une procédure plus formelle ne soit lancée.
Le Conseil de déontologie ne s’oppose cependant pas à une nouvelle candidature de Thierry Coulhon.
Mais ce conseil demande qu’une « procédure de publicité, d’appel à candidatures et d’examen de celles-ci par un comité indépendant et qualifié soit expressément prévue ».
Or le ministère,dans son communiqué, annonce ne vouloir informer que les personnes qui avaient déjà posé leur candidature :
« Un nouvel appel à candidatures va être publié dans les prochains jours. L’ensemble des personnes qui ont exprimé leur candidature, avant ou après la publication du premier appel, en seront informées. Les candidatures seront ensuite examinées par une commission dont la composition sera également rendue publique ; elle comprendra des personnalités du monde de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation exerçant leur fonction en France ou à l’étranger. »
Enfin, le conseil de déontologie n’a pas l’air d’avoir pris en compte les candidatures #noussommescandidat, initiative lancée en janvier par le collectif RogueESR, puisqu’il ne parle que de « Trois candidatures déposées dans le cadre de cette nouvelle (sic) procédure ».
Mise à jour du 16 juin : A paru aujourd’hui au Journal Officiel, l’avis relatif à un appel à candidatures en vue de pourvoir la fonction de membre du collège du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur appelé à exercer la fonction de président.
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