Mis à jour le 5 juillet 2018
Aujourd’hui, Frédérique Vidal était à la rencontre annuelle de la Ligue européenne des bibliothèques de recherche pour annoncer le plan national pour la science ouverte. Et la ministre le dit sans ambage elle veut « Faire de la France le pays de la science ouverte ».
Suite à la loi République numérique d’ Axelle Lemaire (Secrétaire d’État au Numérique du gouvernement précédent) en 2016, ce plan affiche un engagement clair vers une recherche accessible à tous. Alors que la loi République numérique était incitative et permettait clairement aux chercheurs français qui le voulaient de publier sans contrainte d’accès le fruit de leur recherche, le nouveau plan serait beaucoup plus directif.
Les articles, livres et données issus de recherches financées par appels à projets sur fonds publics devront obligatoirement être publiés en accès ouvert, soit directement publiés dans des revues openaccess soit dans des dépôts comme HAL ou arXiv. HAL est donc confortée comme plateforme de dépôt par le ministère mais va devoir être plus ergonomique et plus facilement utilisable par les chercheurs. Le plan « science ouverte » n’est pas clair sur la possibilité pour les éditeurs d’imposer un embargo ou non sur le dépôt des articles en OpenAccess. Ce sera sans doute aux organismes d’appels à projets comme l’ANR de répondre à cette question.
Un fonds pour la science ouverte
Dans son document de présentation du plan « science ouverte », le ministère annonce que « d’une façon générale, la communauté scientifique doit reprendre le contrôle du système éditorial ». Le ministère de la recherche français s’affiche clairement du côté des chercheurs face aux éditeurs tels qu’Elsevier, Springer-Nature et autres Wiley.
La ministre annonce la création d’un fonds pour la science ouverte qui serait une augmentation de la dotation budgétaire de 5,4M€ la première année puis de 3,4M€ les années suivantes.
Frédérique Vidal crée un poste d’administrateur des données de la recherche à ses côtés qui devra animer un réseau d’administrateurs des données des établissements de recherche français.
Le ministère de la recherche français veut se montrer aux avant-postes de la politique de la science ouverte en Europe et dans le Monde en participant à l’European Open Science Cloud et GO FAIR.
« On parle de science ouverte depuis trop longtemps, il faut maintenant passer à l’action » a scandé la ministre.
Il ne reste plus qu’à le prouver.
Text & data mining « oublié »
Le text & data mining a l’air d’être le sujet oublié du plan « science ouverte ». Le MESRI voudrait-il éviter de se mettre complètement à dos le Ministère de la culture et les lobbys de l’édition ?
Photo d’illustration : LILLIAD Learning Center Innovation par Damien TROY, licence creative commons by-sa
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