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Revues scientifiques : Le CNRS refuse l’offre Springer

Alors que les négociations sur le prix des abonnements à la partie « Springer » des revues de l’éditeur traînent depuis un an, le CNRS refuse finalement le deal conclu il y a quinze jours entre le consortium Couperin et l’éditeur Springer-Nature et demande à ce dernier de revoir encore une fois sa copie.

Dans un mail daté du 24 octobre et adressé aux directeurs d’unités du centre, Alain Schuhl, directeur général délégué à la science du CNRS, annonce que « le CNRS a décidé de refuser l’offre de Springer et demande à l’éditeur de lui faire une nouvelle proposition. »

Pourtant le Consortium Couperin (auquel appartient le CNRS) annonçait la semaine dernière avoir conclu un accord avec l’éditeur et s’enorgueillait : « Springer Nature accepte une baisse de tarif pour l’achat de ses revues ».

Mais le CNRS pense que le contexte politique et économique actuel lui est favorable même si ça doit passer, temporairement au moins, par la coupure des accès de ses chercheuses et chercheurs aux articles de Springer publiés après décembre 2017.

Le plan « science ouverte » français et le Plan S des fonds européens de la recherche poussent les chercheurs à publier dans des revues en accès ouvert et le CNRS en profite pour en faire un argument de négociation.

La direction du CNRS sait aussi que ses chercheurs pourront se débrouiller pour récupérer les articles dont ils ont besoin, soit en utilisant la plateforme Sci-hub d’Alexandra Elbakyan, la pirate des publications scientifiques, soit en utilisant des extensions plus légales comme Unpaywall.

Ce refus du CNRS, le plus important membre du consortium Couperain, va peser fortement sur les négociations de Springer Nature en France. L’Université de Lorraine a d’ores et déjà refusé cette même offre et des universités comme celle de Strasbourg, Sorbonne Université ou l’ENS semblent hésiter.

Mise à jour 25 octobre 16:45 : Aix-Marseille Université a annoncé, dans un courrier interne, avoir aussi refusé l’offre Springer « comme les établissements membres de la CURIF (notamment : universités de Bordeaux, de Strasbourg et Sorbonne Université) »


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